1869 - 1948
Guide politique et spirituel indien
Le combat pour la justice par la non-violence
Le rêve avorté d’une société juste, égalitaire et non violente
Gandhi est né en Inde dans une famille relativement aisée.
Après des études d’avocat en Angleterre, il exerce sa profession en Afrique du Sud où il découvre la discrimination raciale de l’apartheid, contre laquelle il s’engage activement sur un mode non violent.
Le 30 juin 1914, il récolte les fruits de son engagement farouche durant huit ans, avec la signature d’un accord sur l’abrogation d’une grande partie des lois raciales. Le 18 juillet 1914, il quitte l’Afrique du Sud pour toujours et rentre en Inde.
Ses combats par la non-violence se situent désormais sur sa terre natale, au service des plus fragiles : les ouvriers et paysans exploités par le système colonial, mais aussi les Intouchables exclus du système social des castes indiennes.
Sa popularité est immense et son influence considérable. A chacun de ses mots d’ordre, l’Inde s’immobilise. Ce qui lui vaut d’être plusieurs fois emprisonné par les autorités britanniques.
Le 12 mars 1930, celui que l’on surnomme le « Mahatma » (« Grande âme ») entreprend son action la plus célèbre : la marche du sel. Son objectif est de dénoncer le monopole anglais de la vente du sel en prônant la désobéissance civile.
La vie de celui que l’Inde reconnaît comme le « Père de la Nation » est ponctuée de plusieurs grèves de la faim et de périodes d’emprisonnement.
En 1934, il se retire de la politique, préférant la laisser aux jeunes leaders du Congrès, dont Nehru.
Il continue en revanche de se battre pour la cohésion entre les communautés et pour l’éducation des masses, ce qui lui vaut l’inimitié des extrémistes hindous.
Il ne peut toutefois pas empêcher d’importants heurts entre communautés musulmanes et hindoues. Ni la partition des Indes en deux Etats indépendants en 1947 : l’Inde hindoue et le Pakistan musulman. Le règlement de comptes entre communautés font près de deux millions de morts.
La situation catastrophique du pays et les déchirements communautaires l’engagent dans une nouvelle grève de la faim.
Il est finalement assassiné par un extrémiste hindou en janvier 1948. Sa mort provoque une émotion internationale. A Delhi, plus de deux millions d’Indiens assistent à ses funérailles.
Aujourd’hui l’empreinte de Gandhi en Inde est encore très vivante. Même si la société juste, égalitaire et non violente qu’il appelait de ses vœux reste à construire.
Gandhi ou l’éveil des humiliés, Jacques Attali, Paris, Fayard, 2007.
Gandhi, athlète de la liberté, Catherine Clément, Paris, Gallimard, 2008 coll. Découvertes.
Gandhi, Christine Jordis, Paris, Gallimard, 2006 coll. Folio-biographies.
Gandhi, Claude Markovits, Paris, Presses de Sciences-Po, 2000.